
Surtout à l'heure de la sieste, quand une des mamans pousse une double poussette garnie de 2 adorables poussinets blonds comme les blés de 9 mois à peine, et quand l'autre maman, prévoyant la panne de carburant d'une MM2 qui, somme toute, a encore besoin d'une sieste, pousse également une poussette, plus légère certes, plus maniable et surtout : vide.
La promenade avait bien commencé, le parc était somptueux, riche d'arbres d'une rare diversité, peuplé de canards, d'oies et de cygnes noirs majestueux, et parsemé de chemins pour faciliter la tâche aux bambins qui pédalent et aux personnes à mobilité réduite. Un soleil timide, mais bien présent, un petit vent, mais rien de dérangeant, un bel après-midi s'annonçait.
C'était sans compter sur ce petit bonhomme de 3 ans et quelques qui débutait sur son vélo, et qui avait encore un peu de mal à le maîtriser, en positionnant mal ses pieds et en râlant dès qu'il n'avançait plus.
C'était sans compter sur MM2, qui sur son tricycle, avançait moins vite.
C'était sans compter sur MM1, qui s'arrêtait tous les 100 mètres, en plein milieu du chemin, pour cueillir des fleurs, ou réclamer une glace.
On s'arrêtait souvent, on ressemblait à des monitrices de colonie de vacances qui tentent de rassembler leur troupes, on y a laissé un brin de voix aussi, surtout au moment où face à une montée, les "grands" ont abandonné leur vélo, comptant sur nos pauvres épaules.
Les gens nous regardaient et rigolaient. Faut dire, on ne passait pas inaperçues. On suait à grosses gouttes à pousser les poussettes et porter 3 vélos à nous deux. Quant aux morveux, ils avaient évidemment pris le large, débarrassés de leur monture, ils se sont marrés à courir loin devant. On avait beau les appeler, on devinait leurs sourires moqueurs.
Il restait les poussinets blonds comme les blés, dont l'un n'avait même pas ouvert les yeux, malgré les appels répétés, les coups de frein intempestifs, les virages un peu courts et les fous rires face à cette situation pour le peu rocambolesque.
Le grand poussin de 3 ans, qui avait boudé son vélo la majeure partie du temps s'était mis en tête de cavaler sur les derniers 300 mètres, ceux qui nous rapprochaient de la voiture, et donc, de la route. Au même moment, MM1 avait décidé que des douleurs terribles dans les jambes l'empêchaient d'avancer, et que seul un cornet de glace allait la guérir de ces maux terribles. A cet instant précis, il est à noter que seule MM2 écoutait correctement.
Nous avons rejoint la voiture, et après 20 minutes de contorsions pour ranger poussettes et vélos dans une voiture qui éprouve de grosses difficultés à transporter une armoire d'Ikea, nous avons repris la route.
Les courgettes ont sombré avant même que ma ceinture fut bouclée, et moi, j'ai savouré ce moment de calme intense.
2 commentaires:
j'ai déjà eu un condensé de tout ça avec un seul enfant!! Tous les mêmes! le vélo tu m'étonnes, on finit toujours par le porter!
Bises
C'est fou ce qu'on peut faire comme erreurs de stratégie avec des vélos...
Depuis le siège bébé sur le vélo du parent parce qu'on se dit que ça sera trop sympa la ballade (oui, mais le bassin parisien, finalement, il n'est pas si plat, et la côte avec le bébé qui gigote dans le siège bébé, c'est rude)...
... à la Rosalie (voiture à pédales) des vacances, qui pèse une tonne (ou 2) et où les enfants (en tout cas ceux de moins de 5 ans) ne participent pas à l'effort collectif...
... ou au vélo à roues rikiki comme ils en font pour les petits, qui n'avance pas et que l'enfant lâche effectivement tous les 5 mètres parce qu'il est fatigué, parce qu'il en a marre, parce qu'il veut cueillir la jolie fleur, là, parce qu'il n'aime plus ce vélo, parce que...
Bref.
Finalement, nos vélos à nous (parents + enfants) prennent la poussière, et on lâche les enfants dans le jardin (fermé) où ils courent dans tous les sens pendant qu'on reste tranquilles dans le hamac ou dans les canapés de la maison...
:-)
Enregistrer un commentaire