
Sa petite main était tendue droit devant lorsque le sac tomba sur le sol. Le bruit ne laissa aucun doute : quelque chose s’était brisé. De fait, le petit pot en terre glaise faite de ses blanches et innocentes mains s’était cassé en 5, voire 6 morceaux, et en une pluie de miettes.
Dedans, un pauvre tournesol gisait.
J’ai immédiatement repensé à l’épisode de l’année dernière, ou cadeau semblable avait trouvé place sur le rebord de la fenêtre : une petite plante, ne me demandez pas laquelle, je suis bien trop courge pour ça, dans un petit pot en pâte à sel peint et décoré. Puis un jour, le pot était tombé et s’était brisé en centaines de morceaux. Nous avions promis à MM1 de tenter un sauvetage de pot, mais depuis lors, le pot et ses miettes trônent dans la cuisine, comme si un éclair miraculeux allait s’en occuper.
J’avais instantanément décidé, en constatant les dégâts de cette année, que non, je n’allais pas ouvrir un hôpital des cadeaux de la fête des mères, surtout vu ma très grande réactivité face aux objets cassés à réparer. J’ai donc, le soir même, osé le rafistolage de pot brisé. Celui-ci est encore en convalescence, parce que les miettes, elles, on les a jetées et un pot recollé avec des espaces fendillés, ben, devient par la force des choses un pot handicapé.
MM2 est revenue de l’école avec un fraisier dans un joli pot … en bois. J’ai quand même mis 3 jours avant d’apprendre qu’il s’agissait d’un fraisier, sous le regard moqueur du Prince, et des filles, qui, elles, savaient.
Mais le plus beau cadeau reçu, ce fut le CD enregistré par les enfants de la classe de MM1. Une comptine incluant tous les prénoms des mamans des enfants récitée par les enfants. Et juste après la comptine, chaque enfant dit un petit mot pour sa maman.
Du « je t’aime maman » au « bonne fête maman », certains ont voulu se démarquer. C’est ainsi qu’un petit gars a loué les talents culinaires de sa maman, qu’une demoiselle lui a rappelé combien ses crêpes étaient délicieuses, et que ma fille a voulu tenter une tournure délicate de la langue française, à savoir le verbe « manquer ». Elle a vraisemblablement voulu dire « Tu me manques, maman », mais ça a donné « Je te manque, maman » : variation sur le même t’aime, disait l’autre.
J’espère que le sort est rompu, après un cadeau si touchant.
3 commentaires:
C'est mignon tout plein !
je me mets à redouter...chaque année !!
Et bien moi je n'ai encore rien reçu et je ne crois pas qu'ils fassent quelque chose à l'école alors avant de dire quoi que ce soit, j'attendrais!!
trop mignon les manquages!!
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