Les quelques pas qui séparent mon bureau d'une classe de cours sont toujours rapides et les enjambées sont longues, comme si j'étais pressée d'y arriver. Je suis souvent en retard, cela me donne l'impression d'être attendue.
Ces instants sont consacrés à une petite préparation mentale, une instrospection, une mise à jour des dernières informations reçues concernant les gens que je vais rencontrer : je m'habille, je troque mon habit de ville et revêts celui de formatrice.
Tout cela, je le fais inconsciemment. Mais quels que soient les événements, je m'arrange toujours pour que ce moment ait lieu.
Une fois le "Bonjour" lancé à la cantonade, le spectacle peut commencer. Adieu la fatigue, les soucis, la liste de courses, le rendez-vous chez le pédiatre à prendre ; envolées les corrections en retard, les évaluations à faire ; j'ai devant moi un public, mon public pendant 4 heures. La lumière n'est pas braquée sur moi, j'essaie sans cesse de détourner ce point sur lui, c'est lui qui doit briller, au final.
Souvent ça marche, mais parfois, la mayonnaise ne prend pas. Le public ne répond pas et l'actrice que je suis est obligée de se remettre en question, sa prestation n'est pas à la hauteur, à moins que ce ne soit le public qui est particulièrement hermétique. Il y a des jours où j'en ressors grandie, d'autres en revanche, où je resterais bien couchée.
Vous l'aurez compris, aujourd'hui, ce fut un jour "sans".
3 commentaires:
C'est des jours "sans" qu'on tire les enseignements les plus précieux, même en tant que formatrice, du moins si j'en crois mon expérience en la matière.
Et tu vas grandir encore, je n'en doute pas une seconde.
Bises,
Oui, Madame Poppins, je sais que tu as raison, c'est juste que la critique est difficile à encaisser, même si on s'expose, même si cela fait partie du métier. Demain, ça ira mieux.
Merci pour tes bons mots.
j'espère que ça va mieux, je te fais de gros bisous
Enregistrer un commentaire