Tu n'as pas 3 mois et je suis la plus heureuse des mamans. Avoir cette chance incroyable de t'allaiter contribue à cet état de grâce, savoir que tu as besoin de moi renforce ce lien, comme si cette relation passait aussi par le contact physique. D'ailleurs, je vais très vite comprendre la toute-puissance du sein. Tu as froid, tu as faim, tu es triste, en colère, fatigué, mon bébé, viens téter. Ce n'est pas tant l'apport de nourriture qui me convainc mais l'effet apaisant de voir plusieurs besoins comblés en une seule et unique action.
Tu as quelques mois de plus à présent, et la tétée demeure l'instant des retrouvailles, maintenant que j'ai repris le chemin du travail. Tu as prouvé, à plus d'une occasion, que l'apport nutritionnel de la tétée, tu pouvais largement t'en passer, mais la pause câlin, non. Et même si le rythme des tétées a baissé, l'apparition des douleurs dentaires et premiers bobos de saison font qu'il reste très pratique de venir se réfugier dans mes bras, dès les premiers signes de contrariété.
Depuis peu, c'est toi qui demandes. Et ça, c'est nouveau pour moi, je n'ai pas eu l'occasion d'en arriver là, avec ta soeur. C'est nouveau et terriblement émouvant. C'est toi aussi qui dit « non » lorsque tu ne veux plus. Aujourd'hui, je suis certaine d'une chose, c'est que le verbe sevrer se conjuguera à la première personne du pluriel, simplement parce que c'est ton chemin vers l'autonomie.
Moi qui ai donné la vie sans accoucher, je réalise que cet allaitement au-delà de toutes mes espérances, comble un vide, un manque, et répare une blessure. Je sais que je vais y arriver.
5 commentaires:
Toutes, nous avons nos blessures, nos déchirures... Nous pouvons alors tirer parti du petit positif qui s'offre à nous, pour ressusciter, pour voir les événements sous un autre angle. Je comprends bien la symbolique de l'allaitement, et toutes ses retombées. Savoure ce souvenir qui te portera... Bisous et bon congé, phil
C'est assez dommage de ne pas avoir de souvenir conscient de cette période de bébé... cela racommoderait peut-être certains des liens effilochés que l'on entretient parfois plus tard avec nos mamans...
je n'ai pas allaité donc je ne connais pas ce dont tu parles mais ça n'enlève rien aux câlins de ma fille, heureusement! elle en demande et pareil elle arrête à son ryhtme...
C'est très choli tout ça...
Phil, oui, tu as raison, c'est aussi redonner du sens, tout simplement. Repose-toi bien.
Schizozote, arffff, si tout se jouait à ces instants précis, l'adolescence de mes deux filles serait, à coup sûr, une vraie partie de plaisir !
Carole, encore heureux qu'un enfant n'est pas câlin en fonction de la manière dont on le nourrit !!! :-))))))
Je rêve, merchiiiiii !
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