La neige recouvrait d'un fragile manteau blanc la nature, lorsque la sirène d'une ambulance s'est faite entendre au loin, puis s'est rapprochée.
Elle s'est arrêtée tout à côté de chez nous, et nous avions compris.
Dans notre village, il y a la place communale, avec l'école, avec ce qui fut jadis la poste, avec un terrain jeux pour les enfants, avec des maisons qui l'entourent. Les gens qui y habitent ont développé une vraie vie de quartier, où les outils de jardin, de bricolage voyagent d'une maison à l'autre, où on s'entr'aide pour déménager un meuble, pour garder un enfant, pour susciter l'envie d'un projet commun, où on se dépanne d'un carton de lait, d'un oeuf pour terminer le gâteau, où on aime se rendre pour boire un café, pour partager un peu de cette vie de village.
Léa était la mamie de la place, la grand-mère attentionnée de ses petits-fils, mais qui avait le coeur assez grand que pour aimer tous les enfants de la place. On la voyait attendre la sortie de l'école et appeler d'une main ses gamins pour les faire manger à temps.
Léa, qui a passé l'été dernier dehors, comme nous tous, s'est peu à peu retirée, l'automne, puis l'hiver venant. Et on ne l'a plus vue. Un mal fulgurant l'a emportée, sur ces quelques mois d'hiver.
Hier Léa, tu as rejoins ceux qui te manquaient. Aujourd'hui, c'est ta fête. Demain, c'est à nous que tu manqueras.
1 commentaire:
A Léa...
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