dimanche 15 juin 2008

Symptômes sucrés

C'est comme si j'avais bu : j'ai la tête lourde, endolorie, la tête qui tourne, le regard pas très net, la vision pas très claire, et une énorme fatigue envahit tout mon corps, m'invitant fortement à m'asseoir, voire à m'allonger, tant le sommeil me gagne.
Pourtant, je n'ai pas bu.

C'est comme si j'allais tomber endormie, comme si j'avais enlevé mes lunettes et que je devenais sourde, mes yeux picotent, et parfois même, je sens mon coeur qui bat dedans. C'est à ce moment-là qu'il est difficile de conduire, tant l'envie de déconnecter est forte.
Pourtant, je dois rester éveillée.

C'est comme si j'allais mourir de soif. La bouche pâteuse et toute sèche, je pourrais avaler des litres et des litres d'eau. Mais je suis si fatiguée que sentir un lac dans mon ventre m'indispose encore plus. Au bout de quelques longues demi-heures, mes lèvres sont toutes gercées.
Pourtant, j'ai soif et je continue d'humecter les lèvres de ma bouche qui continuent à se gercer, inexorablement.

Ce sont les signaux que m'envoie mon corps lorsqu'il baigne dans le sucre. Je visualise alors intérieurement mon sang épaissi qui circule moins bien et qui irrigue moins vite mes cellules. Cet état désagréable fait de moi la femme que je redoute, en proie à une impatience exagérée, à une hyper-réactivité déplacée, à une humeur bien trop mauvaise.

Ces moments pénibles me rappellent la maladie, le contrôle, l'obligation de me soumettre à une hygiène de vie importante, et de réguler le thermo-stress intérieur. Pourtant, il faut continuer à assumer les mêmes choses, de la même manière, parce que ces signaux sont difficilement repérables par autrui.

Cela fait un peu plus de 48 heures que je suis dans cet état, et il me tarde d'en sortir...

6 commentaires:

Callie a dit…

Courage Jolie Cendrillon...

et c'est toi d'abord, tant pis pour les autres !

des tas de bisous sans sucre

Anonyme a dit…

Oui courage... et comment fait tu pour sortir de cet état? Bises

Anonyme a dit…

Cet "état" dure plusieurs jours ? N'y-a-t-il pas un moyen de tout faire revenir à un taux normal rapidement, ou peut-être que ça prend du temps, justement ?
J'avoue ma totale ignorance, là, c'est la première fois que je découvre ces symptômes vécus "de l'intérieur".
Courage Cendrillon...

Mémère Cendrillon a dit…

Lorsque les débordements sont juste d'origine alimentaire, l'insuline est vraiment le remède instantané. Mais lorsque le stress se rajoute à la fête, l'angoisse des derniers jours face à une MM1 fort affaiblie, c'est un peu plus compliqué. Il va certainement falloir quelques jours pour que cela se régule...
Merci.

Anonyme a dit…

aïe aïe ouhlàlà c'est une période agitée...la santé et des sentiments agités...vivement les vacances non ?
bises

Anonyme a dit…

Je compatis. Mon fils, suite à des débordements alimentaires et à un stress aggravé par une profdébile est passé parcet état d'hyperglycémie presque constant. Plus de dialogue avecson diabéto... J'ai pris la décision de changer de diabéto (on va chez le diabéto des sportifs, connu mondialement, monsieur Dorchy). Qq semaines et une bonne réunion entre sa bécassede prof, le directeur, la titulaire de classe, le fiston et nous, ses parens, ses glycémies se sont améliorées...