vendredi 27 novembre 2009

Le bon, la brute, et les truands…

J’en ai rencontrées, des personnes qui donnaient peu et qui souvent, donnaient mal. En grattant un peu la terre sous laquelle, bien souvent, elles tentaient de se cacher, j’ai parfois été consternée d’apprendre combien elles avaient peu reçu de la vie, de leurs parents, de leur entourage. On les avait fait pousser, puis on les avait oubliés, comme une orchidée qu’on finit par cacher derrière le rideau tellement elle est devenue grise à force de ne plus fleurir.

Je dois être maso pour trouver parfois encore, une petite satisfaction à côtoyer ce genre de personnes, convaincue qu’elles peuvent avancer à leur rythme, avec leurs blessures et finir un jour ou l’autre par trouver un soupçon de plaisir à donner et à recevoir, à échanger un peu de reconnaissance.

Si ces personnes passent souvent pour des « ours », c’est sans doute parce que nous connaissons tous des gens que l’on qualifie de « formidables » parce qu’ils n’ont rien reçu et donnent sans compter, pour inverser la vapeur, pour compenser, pour réparer, pour se reconstruire, pour faire le bien etc. Et de fait, l’ « ours » va vite perdre le peu de prestige qu’il détient face au « gars formidable » en face de lui.

Dans l’équipe des gars formidables, on trouve aussi les altruistes qui donnent parce qu’ils ont beaucoup reçu, et que forts de leur chance et gâtés par la vie, ils entendent partager et répondre présents à la moindre occasion.

Franchement, avoir 2 ou 3 gars formidables dans son entourage est un vrai beau cadeau de la vie et il suffit d’avoir ressenti une seule fois cette solitude intérieure et d’avoir vu arriver, sans n’avoir rien demandé, un visage aimant et soucieux nous tendre la main pour le savoir.

Malheureusement, y’a pas que des gars formidables ni même des ours. Y’a aussi des gens qui revêtent leur costume de ville la journée, ne sont ni malades, ni dépressifs, travaillent et consomment dans les normes, et sont ou ont été mariés (ou pas), ont des enfants (ou pas), ont reçu des tonnes d’amour et d’attention et pourtant sont incapables de donner, d’aimer, de partager, d’encourager, de soutenir et d’être vraiment présents.

Lorsque ces personnes toxiques font partie de la famille proche, on se retrouve face à une quantité de deuils à faire, face à une énorme solitude, on touche presqu’au sentiment d’abandon parfois, et si le noir nous guette, on arrive même à se demander pourquoi et comment surtout, on en est arrivé là, à ce point étranger dans sa propre famille.

Il faut continuer d’avancer sans se remettre en question parce qu’on l’a déjà fait mille fois et qu’on est sans doute victime d’une maladie mentale qui permet une totale liberté de penser, de parole et de destruction, j’ai nommé la manipulation.

Si hospitaliser son enfant 6 jours est en soi une épreuve, au sens physique mais surtout psychologique (et organisationnel) du terme, gérer l’absence totale de présence familiale est une perte d’énergie d’une violence inouïe, qui me rappelle sans cesse combien il est des plaies qui ne se refermeront sans doute jamais vraiment.

4 commentaires:

Carole a dit…

Je te comprends mais le mieux pour se sentir bien et avancer et de ne pas gérer cette absence mais de l'ignorer...
j'espère que ta puce va bien!
Bises

*Kati* a dit…

A partir de "Malheureusement...", j'ai compris que tu allais parler de "manipulateurs".
Seuls ceux qui sont (ou ont été) en contact avec ce genre de personnes (et le savent!!!! car ce n'est pas évident à réaliser) peuvent comprendre ce que tu ressens...
Ce n'est pas facile... plein de courage!

Elod' a dit…

j'espère que tu trouves un peu de soutien grace à ton blog..... Bon courage et bon rétablissement à MM1.

Anonyme a dit…

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