mardi 31 juillet 2007

Plaisir simple et pas cher

Attention, ceci est la minute culturelle : la définition de la détente absolue selon Mémère Cendrillon.

Une plage, une mer, du soleil, un nuage de temps en temps (c'est-à-dire 1 par heure, maximum), de la crème solaire qui sent le coco, indice de protection ridicule, parce que le but est de s'enduire toutes les 20 minutes, une serviette, grande et large, un bon bouquin, ou les jours de lever trop difficile, un walk-man (oui, avec des cassettes, s'il vous plaît !), des lunettes de soleil, et une sacrée envie de ne rien faire.

Cette activité se passe du lever de la Mémère jusqu'au coucher du soleil, c'est-à-dire de 11h – 12h à 19h – 20h.

La détente, c'est de sentir le soleil caresser la peau, et se retourner lorsque la caresse se fait violente. C'est de répondre au besoin de sieste de son organisme en piquant du nez 10 minutes ou 2 heures, c'est de se lever pour rafraîchir cette peau brûlante, et de savourer l'effet « frissons et seins durs » consécutif à l'eau froide sur le corps chaud.

Il y a presque 20 ans, c'était déjà ma définition de la détente, pratiquée alors plusieurs fois par an, puisque j'ai eu l'énorme privilège de grandir dans une famille où je pouvais partir 2 à 3 fois par an en vacances.

Il y a 10 ans, c'était encore ma définition de la détente, pratiquée un peu moins souvent, en fonction des sous économisés et des jobs d'étudiant, en fonction des plannings des copines et des examens à repasser.

Aujourd'hui, avec mes MissMonde et le Prince, c'est toujours ma définition de la détente, sauf que c'est devenu impraticable. Cet après-midi, pendant que MM1 pataugeait dans l'eau avec le Prince, MM2 avait décidé de faire la sieste (enfin !), sur mon dos, dans ce qui s'appelle une écharpe de portage.

Je n'avais pas 36 mille solutions : soit je la réveillais, et c'en était fini de la tranquilité (courrir après un bébé de 11 mois dans le sable, je vous laisse imaginer la scène), soit je continuais la marche, m'assurant ainsi de son sommeil doux et paisible.

Comme le Prince m'avait confié chaussures, sacs, seau, pelle et rateau, j'ai tourné « en rond », 45 minutes durant, devant le regard incrédule des gens alentours.

Ma peau était loin d'être brûlante, le bouquin, resté à l'apprtement, la serviette, déjà remplie de sable par MM1, et comme je n'ai plus le temps d'écouter de la musique, je n'ai pas de lecteur MP3. Les nuages étaient trop nombreux, de toutes façons, et les seins durs, relégués aux oubliettes pour cause de glande mammaire en activité depuis, pffffff, on ne compte même plus...

Bref, si seulement ma petiote pouvait, comme 90 % des enfants, s'endormir dans sa poussette, j'aurais pu, peut-être savourer un moment de détente absolue. A la place, j'ai savouré un bon flash back.

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