Paf. Prends ça dans la tronche, toi, mère moderne qui refuse de choisir entre son boulot dans lequel elle ne puise que des richesses, et ses enfants, la prunelle de ses yeux.
N'empêche, il a raison, Boris. Et son constat concerne toutes les mères, et ce, dès les premiers instants de vie de leur enfant.
Il suffit d'avoir expérimenté l'étage de la maternité d'un grand hôpital ou d'une petite clinique pour comprendre la folie des temps modernes.
"Vous comprenez, Madame, faut pas prendre votre bébé trop souvent, vous allez en faire un capricieux. Allons, allons, Madame, vous devez vous reposer, faut être en forme pour les visites de demain, hein, je vais prendre votre petit et le mettre à la pouponnière."
Et j'en passe.
Le bébé n'a pas encore ouvert les yeux que le gène de la culpabilité a déjà été transmis à sa mère. A l'heure où les relations familiales sont plus que précaires, une femme ne peut compter que sur elle-même, rares sont les familles actuelles qui entourent la femme nouvellement mère, et transmettent ainsi un savoir-faire, des valeurs, une culture.
Pour l'heure, les femmes sont seules, confrontées à la chute hormonale, à la montée laiteuse, dans la plus grande solitude et ne trouvent d'oreilles compatissantes qu'un personnel médical bourré de préjugés, de croyances et de pseudo-connaissances en "sciences maternelles".
Je pense à toutes ces femmes, qui ont vécu la maternité douloureusement.
6 commentaires:
"Pour l'heure, les femmes sont seules..."
Certaines femmes le sont, c'est vrai et c'est vraiment regrettable. Mais sincèrement, pour l'avoir vécu, je sais que toutes ne le sont pas. Et c'est tant mieux.
Ce qui n'enlève rien, je te l'accorde, à toute la souffrance ressentie par d'autres.
Tiens, peut-être celles qui, dans la maternité où j'ai accouché, auraient voulu mettre leur enfant à la pouponnière un instant mais à qui on disait, en vertu du "rooming-in", "non, non, c'est à vous de vous occuper de votre enfant, vous devrez le faire de retour à la maison, faut apprendre tout de suite"...
Comme quoi, tout "excès" est mauvais quand il enlève la liberté de choix et de décision.
Tu as raison, madame POppins, comme bien souvent, c'est juste que là, fallait que ça sorte...
Des Bises
C'est une chose qui m'avait frappée pour mes deux enfants. Les femmes enceintes sont surprotégées pendant leur grossesse (consultations obligatoires, échographies, préparation à l'accouchement, places prioritaires dans les transports en commun, aux caisses de supermarchés, etc...) et puis un jour, elles accouchent. Et là, trois jours plus tard, la porte et débrouillez-vous.
Le premier RV chez le pédiatre est un mois après. Entretemps, c'est un mois de panique, de peurs, d'angoisses, de questions. Rien n'est prévu pour les aider ou les conseiller pour les petits gestes du quotidien, pas même un numéro de téléphone genre "SOS maman".
Vous l'aurez compris, je n'ai pas la sensation d'avoir vécu cette période dans l'euphorie...
perduedanslecouloir : j'ai eu la chance d'être très bien accompagnée dès la naissance de MM1, une rencontre magique avec une femme extraordinaire qui a fait de moi une mère confiante. Mais pour l'entendre de nombreuses fois autour de moi, c'est souvent la solitude qui prime ces jours-là...
La phrase qui me revient souvent est: il ne faut pas vouloir être une mère parfaite, mais bien la moins mauvaise possible. Il est évident qu'on veut le meuilleur pour ses loulou(tte)s, mais on est humaine, et c'est bien de se pardonner quand trop c'est trop.
En plus, à trop vouloir être parfaite, on risque d'aussi mettre la barre trop haut pour ses enfants qui, à leur tour, passeront leur vie à essayer d'être "à la hauteur", mais à la hauteur de quoi (bordel)?? Du dernier numéro de Parents magazine?? du regard des beaux-parents??
mme BG, bienvenue dans l'antre des BMI (bonne mère indigne). Parfaite ? naaaannnnnn, impossible !
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