lundi 17 décembre 2007

Bleu ou rouge ?

J’aime arpenter les rayons du supermarché quand :

- il n’y a presque personne
- je suis seule ou avec une de mes filles uniquement
- j’ai le temps, c’est-à-dire plus que « 30 minutes-top-chrono-sinon-je-vais-encore-être-en-retard-chez-Machin ».
- je n’ai pas de contraintes budgétaires spécifiques
- je n’ai pas de liste bien précise et peu donc flâner et « compulser » au gré de mes envies, et surtout, de mon humeur…

Autant le dire, c’est rare, voire même rarissime que cette configuration-là se dessine.

Mais il arrive, de temps en temps, que je dispose d’un peu de temps, d’un peu d’argent, que les filles sont étonnement sages, et que la supérette est quasi vide. Les courses deviennent alors le moment idéal pour m’adonner à mon passe-temps favori : l’hésitation.

Célibataire, sans enfant, avec un revenu, je pouvais passer 2, voire 3 heures dans un hypermarché, à prendre un article, lire sa composition, à décortiquer l’emballage, à le soupeser, à le déposer dans le charriot pour finalement changer d’avis quelques rayons plus loin, revenant sur ma première idée, de loin plus judicieuse, quoique…

Vu la charge de mon planning actuel et la tronche de mon banquier, j’ai définitivement abandonné l’idée de passer 3 heures dans une grande surface. Aujourd’hui, je me contente de 7 rayons avec l’essentiel dedans.

Entre 2 bottes de carottes, l’une bio, l’autre non, je sais laquelle choisir. Entre 10 variétés de carottes bio, l’une cultivée en terre flamande, l’autre wallonne, une troisième venant de Vendée, ou du Liban, franchement, je doute, et voudrais toutes les goûter avant de me décider.

L’hésitation naît aussi lorsque le Prince me rappelle qu’il manque du papier WC, et que si je trouve une autre marque, plus souple, plus confortable, il est preneur. Me voilà partie devant le rayon à toucher, tâtonner, essayer des yeux le papier X, pour finalement le trouver trop cher, pour l’usage, et les fesses du Prince bien sensibles…

Il faut aussi répondre aux sollicitations de MM1, qui reconnaît les goûters de ses petits copains de l’école et qui aimerait bien avoir les mêmes. « Cui-là, maman, comme Mattéo, et çui-là aussi, comme Louise ». Alors, Mémère prend, regarde l’emballage, suffoque et ventile en lisant la composition et lâche du lest, un peu, désespérée de céder aussi facilement sur un biscuit si savoureux qu’il en est rempli de poisons. Une fois par semaine, ça ne la tuera point, hein !?!

Enfin, arrivée aux caisses, la question du paiement se pose. Quel compte utiliser, ah, mais oui, j’ai encore des chèques-repas, et si je me les gardais pour la semaine prochaine ? Bref, parfois je comprends ma fatigue…

5 commentaires:

Anonyme a dit…

vi.. pas facile hein?
sinon moi j'ai choisi l'option "internet". .La liste de courses est déjà pré remplie.... et j'ai juste à passer acheter le frais à la boucherie... je peux pas dire que je gagne vraiment vraiment du temps...mais l'illusion nous fait parfois rester droite dans la tourmente ;)

Anonyme a dit…

Comme toi je passais des heures au supermarché et mon homme encore plus que moi! maintenant ça m'arrive de faire les courses seule mais c'est le temps qui manque pour flâner, du coup c'est parfois n'importe quoi, j'oublie un truc important, je n'ai pas le temps de comparer ni de réfléchir et la note est toujours trop salée! le chariot est plein à craquer et pourtant 5 jours après, il n'y a déjà plus rien à manger!! au secours, mais comment je me débrouille?!! beaucoup moins bien que toi!

Perduedanslecouloir a dit…

Si je fais les courses, c'est en 20 mn chrono. Je ne prends rien sinon ce dont j'ai l'habitude et qui est noté sur la liste, jamais d'extras, de nouveautés... Rien de pire pour moi que les changements de place de mes produits habituels dans la seule grande surface que je fréquente ou leur disparition pure et simple.

Le plus drôle, c'est que les héritiers sont comme moi. Alors les courses avec eux, c'est presque une opération commando : on se répartit les rayons, et à mi-liste celui qui a le chariot fait la queue à la caisse pendant que les autres ramènent ce qui manque. On arrive à battre des records de rapidité et de rigolade !

L'homme de ma vie, le soleil de mes nuits, lui, il a tout compris : maintenant, c'est lui qui fait les courses et en plus il adore ça. Moi je tente de composer des repas avec ce qu'il ramène. Ca a le mérite de faire varier les menus parce qu'avant...

PS. Gros, gros problème sur la plateforme qui accueille Bits and Bobs, désolée !

Mémère Cendrillon a dit…

Khalam, les courses sur Internet, j'ai été adepte pendant des années. J'adore le concept. Mais mon supermarché ne fournit pas ce service, et changer de supermarché pffff, c'est celui-là qui correspond le mieux à mes achats, tu vois ce que je veux dire ? Suis pas très claire...

Carole, tu mets l'accent sur ce qui me rend dingue : oublier THE truc pour lequel tu étais retournée au supermarché ! Mon dieu, ça doit m'arriver au moins 3 fois par mois, ça !

Mémère Cendrillon a dit…

Dominique, dis donc, c'est militaire chez toi les courses ! Mais si tu n'aimes pas ça, je peux comprendre que tu n'aies pas envie de t'extasier sur les petits pois ! Chapeau pour le Soleil qui fait les courses et qui aime ça, ici, c'est pas prêt d'arriver ou on zapperait 1 repas sur 2.