Faire du sport.
Un esprit sain dans un corps sain.
Transpirer, éliminer les toxines.
Se vider la tête, se sentir mieux.
Autant de phrases qui me parlent, à moi, que je comprends, qui résonnent, qui me donnent aussi envie de me bouger les fesses.
Oui, mais.
Après 6 petites heures de sommeil, un réveil souvent en fanfare un peu avant 6 heures, un petit déjeuner avalé tout en terminant le cartable, cherchant une pièce pour le théâtre de marionnettes, une bouteille d'eau, rassemblant la salade du midi, la pomme, la poire, le kiwi, cherchant les clés, les cartes-accès au parking;
après avoir bataillé de longues minutes contre les idées farfelues de mode de MM1, d'avoir renoué 10 fois les chaussures de MM2;
après avoir déposé la grande à l'école, la petite chez la nounou, après avoir pointé une fois sur deux en retard, regardé l'oeil hagard la pile de documents sur mon bureau, qui ne cesse de s'accroître;
après avoir passé un peu plus de 8 heures l'esprit occupé à 300 % par des tas de considérations intello-pédago-narcissiques, couru pour récupérer dans l'ordre, MM2, chez la nounou, MM1, à la garderie, toutes deux dans un état de décomposition avancée;
après m'être battue pour leur présenter un repas digne d'une Cendrillon qui s'est un peu cassée le cul pour leur équilibre alimentaire, repas préparé ensemble, profitant des longues minutes de cuisson pour installer confortablement les filles sur le plan de travail, leur donnant tour à tour, des tâches culinaires ardues, comme casser un oeuf, mélanger la sauce, l'oeil sur tout, la main prête à bondir lorsqu'une des leurs se sera trop aventurée vers une source de chaleur, le tout en restant disponible, pour écouter les malheurs de MM1 en classe, de Mickey qui lui a donné un coup de pied à Donald qui lui a prêté son vélo et qui est devenu par ce geste tout puissant, son unique et adoré chevalier;
après avoir retrouvé le Prince, échangé quelques nouvelles du jour, la collègue acariâtre, l'ascenseur en panne, le clash à droite, les embouteillages à gauche;
après avoir lavé, emballé dans de beaux pijamas tout doux, câliné, lu des histoires aux belles princesses, les avoir couchées, bisoutées, leur avoir murmuré de belles promesses de lendemain (oui, ma chérie, un jour, tu iras aussi au pays de Cendrillon), après tout ça :
Je me calle les fesses dans mon canapé et il n'est pas encore né, celui qui m'en délogera.
Alors, le sport, je dis pas non, je dis juste : pas maintenant !
Vous voyez que je la prépare, ma réponse au toubib, hein !!!
6 commentaires:
Et bien si ça c'est pas du sport!!! (bon sauf les 8h au bureau!!)
Moi je suis comme toi, l'envie oui mais les moyens non, quoique je me force à faire 10mn d'abdos le soir sinon mon dos va craquer... Bises
Ce sport-là n'a pas de nom, mais il s'agit bien d'une dépense d'adrénaline, d'une élimination de toxines, je crois... Il faudrait d'ailleurs penser à le nommer un jour; que penses-tu de ... "Courseàtoutgérer"?
A la question du recruteur qui te demanderait quels sont tes loisirs, tu dirais "Je pratique la courseàtoutgérer", vous connaissez?Ca en jette, non?!
Allez, à la pension, nous penserons à opter pour un sport reconnu... bon WE !
Alors alors, qu'est-ce qu'il a dit le monsieur ? Et qu'est-ce qu'il a répondu après que tu lui aies répondu ça ???
Carole, des abdos ? Tous les soirs ? Mon dieu, quelle torture !!!
Philippine, ça me dégoute que "courseàtoutgérer" ne fasse pas dépenser plus de calories au compteur !!!
Je rêve, je l'ai pas encore vu, le monsieur, j'anticipe un peu. Promis, vous aurez sa version !
Yes. tu as tout mon appui psychologique.
Achète des souliers à vélcro à tes filles !
Bises,
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