Aaaaahhhh, le silence...
Pendant notre trop court séjour à la mer, MM1 et MM2 ont dormi côte à côte dans un grand lit. Déjà habituées à dormir dans la même pièce, il a fallu aborder la promiscuité absolue, petites chatouilles et gros fous rires sous l'oreiller.
De quoi sourire, l'oeil attendri, lorsqu'il est fait récit de ces 2 soeurs complices et heureuses.
De quoi faire fulminer la maman-gendarme, désireuse de profiter enfin d'un peu de calme.
Que faire lorsque votre propre voix vous indispose tellement vous l'avez entendue ?
J'ai décidé de me coucher entre mes deux filles et de participer à leur endormissement. Il est sûr qu'à la course, j'aurais gagné, et très largement, parce que du "je fais semblant de dormir", je suis très vite tombée dans cette torpeur absolument délicieuse provoquée par le relâchement de tous ces muscles fatigués, le cerveau en premier.
Et c'est dans cette absolue douceur qu'à droite, comme à gauche, des petites mains douces et potelées, aimantes et bienfaisantes sont venues caresser mes bras, mon dos, mes cheveux, mes joues, comme je l'ai moi-même si souvent fait durant leur sommeil, ou pour les veiller, malades ou fatiguées ou tristes. Des mots d'un côté, des phrases de l'autre, tous empreints de douceur magique, qui réparent instantanément les frustrations de la journée, qui font oublier les crises, les pleurs, les multiples bêtises.
"Dodo, maman, là, atem maman, atem, dodo, chuuuuuuuuut"
"Tu sais que je t'aime, ma maman chérie, tu vas te reposer maintenant, bonne nuit maman"
Ne pas bouger pour ne pas briser cet instant unique, ne pas tousser non plus, ne pas renifler surtout, et pourtant, mon nez me chatouillait d'émotion, des larmes enserraient ma gorge, des frissons parcourraient tout mon corps.
Cette sensation unique de partager un moment d'exception alors que ce même moment aurait pu tourner au cauchemar de la surveillance style "je monte la garde, z'avez pas intérêt à broncher, sinon...", ce retour aux sources, savourer cette place délicieuse de maman et faire du coucher un accompagnement et non une séparation...
4 commentaires:
Rahhh c'est pour ca que j'aime dormir avec mon fils ;-) (sauf quand les poupouilles ont lieu à 5h du mat, là j'avoue que hum)
Waouh, très joli post. Toute l'émotion ressentie est arrivée jusqu'à moi. Merci !
Tiens, MM1 est comme Nina, timide quand il faut dire bonjour ou merci!
Je ressens tout pareil pour le dodo mais je ne me laisse pas aller le soir parce que le coucher devient une épreuve... par contre la sieste ah la la, que du bonheur, des mots doux, des câlins, de la tendresse à l'état pur que je ne voudrais échanger pour rien au monde...
Bises
Oh c'est super émouvant, et ça me parle tellement...
La semaine dernière j'ai fait une grosse sinusite avec un mal de tête tel que j'ai du faire abandonner aux enfants l'idée d'un atelier peinture et m'allonger sur le canapé : ils se sont relayés "à mon chevet" pour toutes sortes de caresses et mots gentils, tant ils étaient inquiets de me voir dans cet état, moi, la "maman qui n'est ou ne montre jamais qu'elle est malade"!
Mais bon, les vacances dans la promiscuité, c'est pour dans 15 jours, alors ça va peut-être changer ;-)
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