Un lave-vaisselle non plus.
Ce matin, les filles et moi aurions pu dormir 45 minutes de plus. Pensez-vous, à 5h53, j'ai ouvert un oeil, puis l'autre pour constater que nous étions bien 4 dans un lit d'1 m 40, et que les 2 soeurs convoitaient la meilleure place, à savoir, au chaud contre Maman. Sauf que MM2 avait décidé qu'elle aurait sa place, coûte que coûte, et pour s'assurer du Sésame, elle s'était ruée sur mon corps, me tirant de ma torpeur plutôt violemment, puisque ses petits genoux appuyaient sur ma vessie, chose plutôt inconfortable le matin.
J'ai eu beau tenter de nier leur présence, les jetant hors du lit tout en m'enroulant dans ma couette bien chaude, rien à faire, elles repartaient à l'assaut du lit, de MON lit.
Puisque nous étions levées, le Prince déjà parti, j'en ai profité pour vider le lave-vaisselle qui avait tourné la nuit, et mon premier coup d'oeil à la vaisselle me fit vite déchanter, tant le résultat n'était pas à la hauteur. Dans un ultime sursaut d'optismisme, je me suis mise à trier la vaisselle, rangeant ce qui était propre, lavant à la main ce qui était encore sale. Autant dire que l'avance due au réveil précoce des filles s'est très vite résorbée dans cette activité hautement passionnante.
Les mains plongées dans l'eau bouillante et savonneuse, je me suis quand même penchée sur le pourquoi de cette journée "décalée" et ai vaguement jeté un coup d'oeil à l'horloge : 8 h 25. C'est que l'école commence à 8 h 30, et habitant à 25 m de la classe, je me serais sentie plutôt mal d'invoquer la circulation, et encore moins mon maudit lave-vaisselle.
Ni une, ni deux, la vaisselle s'est terminée, et j'ai demandé aux filles de s'habiller. Et de préparer leurs chaussures. C'était sans compter sur MM2 (dont le nouveau surnom est "la boulette zouzou" qui est arrivée vers moi, les jambes écartées comme si elle venait de faire 2 heures d'équitation en me disant "caca, maman, ça pique !"
Merde. Ces foutues dents de merde qui lui bouffent la peau des fesses. Un vrai crève-coeur. Et pendant que je change la Boulette, c'est la Nénette (sa soeur, donc) qui se pointe : "je peux mettre mes baskets, Maman ?"
Elle se fout de moi. Je vous ai sciemment épargné l'épisode "je veux mettre une robe aujourd'hui maman, une robe qui tourne !" Une robe avec des baskets ? Où est passée la princesse qui avait pris possession d'elle ?
"Alors, écoute, ma chérie, y'a des règles dans cette maison, et là, je vais t'en ajouter une : on ne met pas une robe avec des baskets, ok ?"
"Mais pourquoi ?"
"Parce que c'est moche, c'est une faute de goût. C'est comme si tu mettais une robe de princesse avec un manteau rouge juste à côté, ça jure."
Comme elle est adorable, elle a été gentiment reposer ses baskets pour reprendre ses chaussures "normales" (pas roses non plus, hein !)
Bref, on est arrivées lorsque tous les petits entraient en classe. Tout juste. J'ai cru que le pire était passé et que maintenant, j'allais pouvoir respirer. Parce qu'il fallait encore emmener la Boulette chez l'ostéopathe, qui est à 45 minutes de route de la maison, pour ensuite la déposer chez la nounou, et accessoirement, aller bosser un peu. Et si possible trouver un distributeur sur la route afin de régler l'ostéopathe.
J'étais pourtant détendue, j'aime conduire. La Boulette chantonnait, regardait ses bouquins et me répétait "tuture, maman, tzuture maman !"
"Oui, chérie, des voitures, y'en a pleins sur la route, t'as vu ?"
Et elle a fini par s'endormir. Enfin. Et quand on est enfin arrivées, elle n'a plus voulu se réveiller. Quand j'ai ouvert la portière, un rapide coup d'oeil sur ma montre m'indiquait que le rendez-vous avait commencé depuis 4 minutes, et un deuxième rapide coup d'oeil vers les pieds de ma fille endormie me fit comprendre que même si j'étais garée devant la porte, je n'étais pas encore dans le cabinet : la miss étaient pieds nus.
Pourtant, elle m'avait prévenue, il n'y avait que moi pour confondre des chaussures avec des voitures !
Bref, j'avais prévenu que je serais "un peu en retard", je suis finalement arrivée 20 minutes avant la pause déjeuner... Tout va bien.
5 commentaires:
Je ne sais pas pourquoi au début du récit je vous imaginais le week-end!!
Morte de rire pour les chaussures! C'est toujours marrant de voir la différence entre ce que nos petits essayent de nous dire et ce qu'on comprend!!
Bises
J'adore le coup de la boulette pieds nus!
Merci pour ces tranches de bonne humeur!
La tuture m'enfin ! t'as oublié les tutures !
Comment, les boulettes ne sont pas livrées avec un traducteur intégré ???
:-D
Pourtant elle coopérait !
purée, y a des matins comme ça...je m'y vois bien tiens...heureusement ma boulette à moi est devenue depuis une chipounette et kestion soçure, je maitrise mieux :)
arf.
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