
Même pas en rêve j’imagine combien ta vie est compliquée. Deuzan-édemi et on brime ta créativité, ma chérie, mais quelle tristesse.
C’est sûr, toi, tu rêverais de passer tes journées avec moi, et aller faire un tour à l’école comme on irait faire un tour au supermarché, ou au parc. Tu trouverais bien de faire tout plein d’activités avec moi, comme ces foutus morceaux de maïs à mouiller et à coller les uns ou autres, sauf que toi, tu préfères les coller à ton t-shirt, cépagrave, comme tu le dis si bien.
C’est comme ton talent artistique, un truc de fou, dessiner sur le canapé, sur les murs, sur les portes des meubles de cuisine, c’est vraiment désolant de devoir mettre hors de portée les feutres, la pâte à modeler, les crayons, les ciseaux. Parce que oui, tu seras peut-être couturière, enfin, celle qui découpe les tissus, tu as un don, c’est sûr !
Ta vie est compliquée parce que tu as tout le temps ta mère sur le dos. C’est dingue, à peine elle te tourne le dos pour aller pisser que resurgit ta pensée créative. Tiens, vlà un chouette pot de crème, je vais l’ouvrir et me l’étaler sur les jambes. C’est hyper important de s’hydrater les jambes avec de la crème-à-cul-bien grasse. Merci, ma chérie, d’avoir épargné mon nouveau tube Dior, merci, t’es un amour, tu le sais.
Puis je comprends pas pourquoi on te contrarie tout le temps. Pourquoi d’abord t’aurais pas le droit de mettre tes bottes en caoutchouc pour aller à l’école. Avec une jupe, c’est très seyant. Et pourquoi devrais-tu mettre des chaussons sur le carrelage froid alors que tu tousses, tu aimes avoir les pieds froids, peu importe ce que disent les Chinois.
Et puis toi, ce que tu aimes, c’est changer d’avis. C’est miam les brocolis le lundi, c’est dégueu le mardi, et t’en reveux le mercredi. Le poisson, c’est du poulet, et gare à celui qui n’est pas d’accord avec toi. Et quand t’es pas d’accord avec le menu, c’est à 2 mains que tu prends le contenu de ton assiette pour le balancer par terre.
T’es une championne, ma fille, pour adresser un regard noir à quiconque ose te tenir tête, même pas peur de crier très fort pour chasser celui qui t’embête, même pas peur de lui coller une mandale, ou lui asséner un coup de griffe, cé-pa-toua-le-cef-d’abord.
Terrible Two ou Fucking Three, tu le diras au petit monstre à l’intérieur de ton petit corps si craquant qu’on n’en peut plus, que c’est bon, on a remis en cause tous nos principes de bons parents, qu’on a pleuré, sué et peut-être même perdu, qu’on n’a rien fait pour mériter « ça », et que l’opposition, c’est bien aussi quand ça s’arrête.
Et j’allais oublier, le spray nasal bio-écolo-homéo à 12 € le flacon, t’éviteras de t’asperger les orteils avec, même si, j’entends bien, cé-tré-rigolo.
6 commentaires:
ah il est terrible ce two là chez vous...
crier après quelqu'un qui l'embête ou la pousse même sans faire exprès, ça c'est toujours en vigueur par ici...
pour le grosses bêtises j'avoue que j'ai été épargnée...
courage et bises!
cé tré rigolo comme post aussi :) j'aime te lire, ça me rassure beaucoup...:))
Et bien, on ne s'ennuie pas chez vous !
Sinon, ouaip, Terrible-two, déjà testé, mais Fucking-three comme tu dis, ce n'était pas prévu... et avec Pitigasson (3 ans presque et demi), on déguste bien là...
Alors bon courage à toi, parce que (malheureusement) ce n'est pas fini !
Ah oui je confirme pour les grosses mandales dans la tronche de MM2, j'ai testé :-)))
Pfiouuuu... m'a l'air coton celle-là... Craquante, mais coton...
Bon courage Mémère !
Merci les filles, je prends vos bons mots, je les garde précieusement et promis, j'essaye de m'en rappeler quand la moutarde me monte au nez.
Des bises !
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