Bon, je sais, je l'ai dit maintes fois, 5 ans d'attente pour un bébé, c'est rien du tout, je resigne, les yeux fermés, oui, c'est vrai, mais...
Car il y a un MAIS.
Je doute de la véracité de mes dires.
Là, aujourd'hui, ce soir, je doute.
21 mars, c'est le printemps. Même si la météo nous l'annonce déjà le 20, moi, je suis restée sur un moyen mnémotechnique assez efficace, à savoir le 21 tous les 3 mois, mars, juin, septembre et décembre, pour retenir le début des saisons.
Bref, aujourd'hui, c'est le printemps et il neige.
Accessoirement, c'est aussi la journée du sommeil, et j'ai dû, grosso modo m'offrir 4 fois 30 minutes de sommeil la nuit dernière.
La recette est toute simple :
Prenez 2 enfants, dont un encore "bébé à l'appétit vorace".
Prenez un repas vite fait, des raviolis à la mozzarella, à la tomate et au basilic de chez le traiteur s'il vous plaît. Ajoutez une petite sauce tomate simple mais délicieuse.
Servez 4 raviolis coupés en petits morceaux audit bébé.
Servez 3 raviolis à Mémère qui se venge sur la salade.
Servez 6 raviolis au Prince.
Ne servez pas l'aînée qui se contente d'un bol de riz, ayant plombé la nuit dernière le sommeil de ses parents avec une gastro nocturne relativement piquante au nez.
Reprenez 1 ravioli dans l'assiette du Prince afin de satisfaire l'instinct vorace du bébé qui s'écrie "'cor, 'cor", debout sur sa chaise, en plongeant les 2 mains dans l'assiette de son père.
Couchez ces enfants repus (quoique le riz...), satisfaite de pouvoir enfin décompter les demi-heures qui vous séparent du sommeil tant mérité.
Couchez-vous à une heure raisonnable (23 heures) et endormez-vous paisiblement.
23h30, plongée dans votre tout premier sommeil, sursautez en entendant l'aînée crier "Mamaaaaannnnn, MM2 a fait un gros hoquet et elle a tout vomi !"
Soit. Elle a trop mangé, la pauvre. Mais le spectre de la gastro plane autour de la chambre des enfants. Partage de verres, de couverts, de tututtes, et pourquoi pas de virus ?
Je vous passe l'épisode simplement passionnant du "je change le bébé et la literie à minuit", du "je recouche tout le monde", des commentaires archi-vrais de MM1 "ça me dégoûte le vomi, ma soeur, elle en a mis partout!", et du second round "on recommence - vomir - changer le bébé - le lit" - et tutti quanti.
Le rapport avec le repas ?
La tomate.
Parce que oui, tant qu'à faire, j'aurais préféré qu'elle mange du riz et des brocolis.
Faire tremper le linge toute la nuit dans la baignoire, en suppliant de récupérer le maximum de tâches, éponger le sol, profiter des effluves agréables des circonstances, et se relever, toutes les 20 minutes, au gré d'une diarrhée, ou d'un rendu de raviolis.
Bien entendu, en bonne mère indigne crevée de se relever, je l'ai prise tout contre moi, savourant ainsi le bonheur d'un bébé fiévreux, se tortillant de douleur, qui sent tout sauf le sable chaud.
Faites le compte des minutes de sommeil lorsque vers 6 h, la radio vous agresse les tympans en parlant du sommeil des Belges, et pensez juste à la journée de folie qui vous attend, là, devant vous, avec 2 gosses malades, des rendez-vous par-dessus la tête, des "contraintes temps" juste impossible à tenir, le tout avec la tête dans un étau.
Je pense, honnêtement, que si j'avais su tout ça avant, j'aurais peut-être pas voulu resigner tout de suite. Du moins, je pense que je me serais assurée d'un service après-vente efficace, 24/24, 7/7.
Oserais-je vous dire que je suis censée partir dimanche une semaine "en vacances" ?
4 commentaires:
Wouaw quel récit, j'y étais... sans les odeurs! Je compatis en tout cas... oserais-je dire qu'en 2 ans et demi je n'ai jamais connu ce genre de gastro et je n'imagine même pas comment ça peut être (je touche 1000 fois du bois en écrivant!)... Tu dois être dans un état...
Bonnes vacances, elles seront au moins guéries d'ici là!
Bon, donc à retenir : ne manger que des trucs clairs quand il y a au moins UN sujet atteint de gastro dans la family. Je note...
(c'est vrai que la tomate, erk !)
Moi je dis, c'est bien, que le vécu des uns soit utile aux autres ! ;-)
Bon courage à toi, bientôt les vacances...
Pfiouuuuu... Je m'y revois....
Mais quelle chance, maintenant, c'est fini tout ça pour moi : les z'ados, ça se débrouille.
Mémère, courage, après queques années on a tout oublié de ces épisodes !
Yes. Absolument.
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