Moi non plus, enfin, pas en vrai, pas encore, mais je l'attends. Je ne désespère pas.
L'effet coiffeur, c'est la minute détente absolue. Je rentre dans le salon de coiffure, on me débarrasse de mes effets personnels gênant pour la coupe et sans attendre, on me propose un café s'il est encore tôt, un "cocalade" en plein après-midi ou un bon verre de vin s'il est tard.
Les lumières tamisées et une musique choisie avec soin se prêtent admirablement bien au moment léger et anodin pour les uns, sérieux et angoissant pour les autres.
Arrive alors l'instant sublime du shampoing, où des mains délicates m'offrent un massage du crâne long et doux, et je ferme les yeux, prête à lâcher ma tasse, mon verre pour rejoindre les bras de Morphée. Le massage se prolonge lorsque l'eau chaude rince abondamment ma chevelure et se termine par l'effet apasaint d'une serviette chaude sur le crâne.
L'homme ou la femme qui s'occupe de l'aspect technique de la coupe est invisible et muet, moi, j'émerge lentement de ma torpeur et confie ma tête à l'artiste, sans crainte de me voir défigurée par un coup de ciseau mal évalué. Je termine lentement mon verre et reprends pied, peu à peu, dans la vraie vie. J'envisage alors la suite, mais sans le stress, envolé sous les doigts magiques du shampouineur.
Le bruit du sèche-cheveux est léger, presque musical, l'air soufflé est doux et chaud et me rappelle le bienfait du soleil sur ma peau. Je regarde le résultat, satisfaite, et détendue. Je m'habille chaudement et ne cherche pas mon portefeuille au fond de mon sac. L'artiste envoie sa facture, je suis une star.
Sinon donc, ce matin, coiffeur. J'ai un peu attendu, la stagiaire qui a eu l'honneur de me faire un shampoing a eu l'amabilité de me prévenir que le lavabo était glacial, et c'est toute tendue que je me suis installée dans le fauteuil et que j'ai posé ma tête sur le ledit lavabo. L'eau tiédasse et le massage plutôt sportif m'ont fait maudire la fille et le salon tout entier, d'ailleurs.
La coupe fut nette, mais la fille s'est arrêtée plusieurs fois, pour aider une de ses collègues à trouver la fiche de la mémé qui venait faire sa couleur, pour répondre au téléphone, pour conseiller l'ado sur le choix et la quantité de mèches à faire. Je me suis demandée si elle n'allait pas couper deux fois au même endroit, ou me laisser une mèche longue parmi les courtes.
Mais surtout, j'ai cru que ses multiples pauses allaient lui faire perdre le fil de sa discussion hautement philosophique, à savoir les embouteillages le matin devant les écoles et le bienfait des vacances scolaires pour ces mêmes automobilistes victimes des parents égoïstes et fainéants qui veulent à tout prix déposer leurs enfants devant la grille de l'école, mais pas vous, bien sûr ma p'tite dame !
Bref, j'ai pas eu un bon café, j'ai eu froid (ça m'a tendu le crâne, si si !), j'ai dû écouter des propos dignes de Derrick, j'ai même dû payer, mais ... c'est vrai, j'ai les cheveux coupés.
8 commentaires:
Tiens j'étais chez le coiffeur la semaine passée... Trop court a mon gout!
Je voulais juste te dire que j'ai entendue parler de ton blog a la radion! Depuis je viens de temps en temps!
J'y vais demain. Et je déteste me faire triturer les cheveux !
Ma solution : un carré court sans frange (quand même pas ringarde à ce point là !) que je laisse pousser jusqu'à ce qu'il devienne insupportable, c'est à dire quand les cheveux se prennent dans l'étiquette de mes polos... soit 4 mois. Cauchemar donc 3 fois par an.
ah... il me semblait bien!
Tu n'as pas eu droit à "expliquer-ce-que-tu-veux-comme-coupe-dans-la-glace-en-hurlant-à-cause-de-la musique".. c'est aussi un moment délicieux.
J'aime bien également le regard sur mes fringues sans doute pas assez "fashion".... ;)
Ben dis donc, moi qui dois y aller la semaine prochaine, oufti!
phil
Bienvenue Claire ! Tu m'apportes une drôle de nouvelle dis donc !?! Tu as entendu parler de mon blog à la radio ? heu ? Où, quoi, quand, comment ?
Sinon, tu es fan du coiffeur, on dirait !!!
Dominique, je compatis, mais dis-moi, l'effet coiffeur ne te tente pas du tout ?
Stephouille, tu ne me donneras pas l'adresse de ton coiffeur, hein, promis ?
Phil, tu penseras à moi la semaine prochaine, OK ?
Merci et bises à toutes
C'était la semaine passée Cendrillon... Ils lisaient tes posts a la radio tout les matins...
Mais c'est juste une radio régional (suisse) pour te rassurer! ;-)
du rêve à la réalité ça fait toujours cet effet là! je n'aime pas trop aller chez le coiffeur, avec ces lumières qui donnent un tein horrible même si on se trouvait pas trop mal avant d'entrer... et puis j'aime pas faire la conversation... de toutes façons j'y vais à peine une fois par an et je fais le strict minimum (mais il est vrai que je n'ai pas encore de cheveux blancs... ça risque de changer après, aïe, aïe, aïe)!!
Parler a votre coiffeur.Ces qu'il ne vous a pas cerné .Sa doit être pénible de payer!
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